Le syndrome du "sur-choix"

Le syndrome du "sur-choix"
Tout droit ? A gauche ? A droite ?

… ou pourquoi les cadres doutent de plus en plus

🌱 1. La génération du sur-choix

Depuis que l’homme est homme, nos choix fondamentaux de vie étaient encadrés par notre communauté :

  • Les garçons reprenaient le métier de leur père, les filles n’avaient souvent même pas le droit de choisir leur orientation professionnelle.
  • Les conjoints étaient trouvés localement, les amis étaient ceux d’enfance, et la mobilité géographique était limitée.
  • En résumé, nos choix étaient guidés par le groupe social.

Aujourd’hui, nous sommes la première génération à vivre avec une liberté quasi totale :

  • Nous pouvons nous installer partout dans le monde.
  • Nous pouvons rencontrer notre futur conjoint ou partenaire professionnel partout.
  • Nous avons un grand nombre de métiers possibles.

Cette liberté totale, qui pourrait sembler un privilège, a un revers : le sur-choix.

Tout semble possible, tout est accessible, mais cette profusion crée un vertige.
Chaque décision semble ainsi lourde de conséquences :

Et si je me trompais ? Et si une meilleure option m’attendait ailleurs ?

Dans nos vies professionnelles, cette peur du “mauvais choix” devient parfois paralysante.
On analyse, on compare, on attend le bon moment.
Et pendant ce temps… la vie avance, souvent sans nous.

💬 Barry Schwartz, psychologue, parle de “la tyrannie du choix” : plus nous avons de possibilités, plus nous doutons de nos décisions.
Dans un monde qui valorise la vitesse, le doute devient épuisant.

🌳 2. Les cadres face au dilemme du choix

Pour les cadres et dirigeants, ce sur-choix prend une forme très concrète :

  • Changer d’entreprise ou rester dans une structure qui ne nous épanouit plus ?
  • Accepter une promotion qui flatte l’ego mais menace l’équilibre personnel ?
  • Oser un virage de carrière, ou “tenir bon” pour ne pas décevoir ?

Ces dilemmes révèlent un conflit intérieur :
celui entre la tête (raison, sécurité) et le cœur (désir, authenticité).

Notre mental adore peser le pour et le contre.
Mais les vrais choix de vie ne se résolvent pas dans un tableau Excel.
Ils se révèlent quand pensées, émotions et actions s’alignent enfin.

🌾 Un bon choix ne se calcule pas. Il s’écoute.

🍃 3. Comment la Nature choisit

La Nature ne décide pas : elle s’ajuste.
Elle ne cherche pas la perfection : elle cherche l’équilibre.

Un arbre ne se demande pas :

“Dois-je pousser mes racines à gauche ou à droite ?”
Il explore. Si la terre est sèche, il contourne. Si une pierre bloque, il bifurque.
Mais il garde le cap : grandir vers la lumière, s’ancrer dans la terre.

👉 La Nature avance par itérations.
Ce qui nourrit, se développe. Ce qui ne nourrit plus, se transforme.

🌼 À retenir :

La Nature ne cherche pas à tout prévoir.
Elle avance, elle teste, elle ajuste — sans jamais perdre son axe.

🌾 4. Ce que le vivant nous enseigne sur nos choix professionnels

Face à un choix de carrière, nous voulons souvent sécuriser avant de ressentir.
Nous étouffons l’intuition sous les “il faut” et les “je dois”.
Nous nous épuisons à vouloir tout contrôler.

S’inspirer du vivant, c’est réapprendre à écouter ses signaux internes.
Se demander non pas :

“Quel choix est le plus raisonnable ?”
mais :
“Quel choix me nourrit vraiment ?”
“Quel environnement me permet de croître et d’apporter le meilleur de moi-même ?”

Le piège classique, c’est de confondre confort et alignement.
Le confort rassure à court terme.
L’alignement nourrit à long terme.

Et parfois, pour se réaligner, il faut accepter un déséquilibre temporaire — comme l’arbre qui perd ses feuilles avant l’hiver.

🌰 Erreur fréquente :

Croire qu’un bon choix ne doit pas faire peur.
En réalité, tout vrai choix contient une part d’inconfort…
car il marque le passage d’un ancien soi vers un nouveau.

🌿 5. Revenir à l’essentiel : le choix juste

Le choix juste n’est pas celui qui garantit la réussite immédiate.
C’est celui qui nous rapproche de qui nous sommes réellement.

Il crée une évidence intérieure — même s’il demande du courage.
Comme la graine qui pousse dans l’obscurité de la terre :
elle ne voit pas la lumière, mais elle sait où aller.

Chez Graine de Séquoia, nous accompagnons les cadres à ce moment précis :
quand tout semble possible, mais que rien n’est clair.
Quand la boussole intérieure s’est déréglée.
Quand le mental prend toute la place.

Nous aidons à retrouver ce discernement tranquille, celui qui naît quand on cesse de vouloir tout contrôler — et qu’on réapprend à écouter la vie.

Parce que les grands choix ne se prennent pas seulement avec la tête.
Ils se cultivent, comme un sol fertile : avec patience, clarté et confiance.

Et lorsque les racines sont solides, la direction devient naturelle.

🌞 Car ce qui est aligné finit toujours par grandir — et par trouver sa lumière.

🌾 Notre citation de clôture

“La clarté ne vient pas en cherchant les bonnes réponses,
mais en cessant de fuir les bonnes questions.”

Fabiano Minciotti, fondateur de graine de séquoia